ANALYSE : Les Tchèques ont encore lutté contre la défense en profondeur, seul Sadilek a eu une performance intéressante
L’équipe nationale a échoué dans son cinquième match du groupe E de qualification pour le Championnat d’Europe et s’est inclinée 0:3 sur le terrain brûlant de l’Albanie. Comme d’habitude, l’équipe locale n’a pas pris trop de risques pour marquer trois buts et a bien exploité toutes les opportunités que les Tchèques lui ont offertes. En revanche, les protégés de Jaroslav Šilhavy ont une nouvelle fois eu du mal à s’imposer face à un adversaire très défensif et ont subi leur première défaite dans la course à l’Euro.
Les raisons ? On peut commencer par le premier but. Yasir Asani s’en est chargé et, comme contre la Pologne, il a conclu d’un tir précis depuis l’extérieur de la surface de réparation. Les Albanais ont ainsi marqué trois buts depuis l’extérieur de la surface de réparation lors des trois derniers matches de qualification. Il est également intéressant de noter que dans les deux matches contre l’équipe nationale tchèque, ils ont marqué sur leur première tentative de tir. Il y a un mois à Eden, c’était même leur seul but…
Lors du match suivant à domicile contre la Pologne, ils ont pris leur temps, mais leur deuxième tentative est tout de même passée derrière Wojciech Szczesny. Les joueurs portant l’aigle bicéphale sur la poitrine n’ont pas eu à passer autant de temps devant le but, comme en témoigne le nombre de leurs situations standard. Contre l’équipe de Jaroslav Šilhavy, ils n’ont pas joué un seul coup de pied direct dans les seize mètres et n’ont obtenu qu’un coup de pied de coin à la 98e minute. Lors des trois derniers matches, ils n’ont obtenu que trois corners et trois coups de pied directs dans la surface de réparation.
Les équipes abordent les matches avec des plans différents, mais le score a toujours le plus grand impact sur le déroulement et l’élan du match. Et cela a joué en faveur de l’Albanie. Après avoir marqué le premier but dans les 10 premières minutes, elle a pu se réfugier tranquillement dans le bloc central et attendre les contre-attaques. Et les contre-attaques n’ont pas manqué. Le leader du groupe E a lancé sept contre-attaques et en a terminé cinq.
L’équipe tchèque, en revanche, n’a même pas réussi une seule offensive de ce type, parce qu’elle n’en a pas eu l’occasion. Les adversaires n’ont pas changé de stratégie, même après le carton rouge de Mojmir Chytil, et n’ont laissé pratiquement aucun espace derrière la défense. En moyenne, ses actions avec le ballon se sont déroulées à 38 mètres de son propre but. L’équipe nationale tchèque a agi en moyenne à 60 mètres de Jiri Pavlenka.
Surmonter les boucliers ou les blocages profonds n’est certainement pas un point fort de l’équipe de Šilhavy et cela s’est confirmé une fois de plus dans ce match. Il n’est pas surprenant que les invités aient atteint le dernier tiers principalement grâce à Coufal et Jurásek, qui faisaient partie des quatre combinaisons les plus fréquentes dans cette partie du terrain. Devant le but, les Tchèques s’en remettaient principalement aux centres, dont ils envoyaient 35 au fond des filets. Coufal et Jurásek étaient le plus souvent à l’origine de ces centres, suivis par Černý. Holeš et Sadílek tentaient également de faire entrer le ballon dans la boîte depuis l’intérieur de la surface.
Ce dernier a été le seul joueur des invités à fournir une prestation très intéressante en termes de données. Le milieu de terrain de Twente a montré qu’il était capable de récupérer des ballons déviés et d’intercepter des passes. Il a gagné 21 ballons, dont 16 dans la moitié de terrain adverse. Bien entendu, personne dans le match n’a dépassé ce chiffre. Dans le même temps, Sadilek a envoyé 16 passes dans le dernier tiers et n’a manqué aucune cible. Ses coéquipiers, eux, n’ont pas tellement apprécié le style de jeu de l’adversaire…
Statistiques du match