L’automne est chargé en République tchèque. Une légende de l’entraînement et un méchant de la Jamaïque arrivent
Les amateurs de football tchèques peuvent s’attendre à des jeudis soirs passionnants à l’automne. Le Sparta, le Slavia et le Plzeň seront en action lors des batailles de la Coupe d’Europe. Qui viendra dans le pays grâce à eux ? Le plus gros impact positif sera l’AS Roma, le plus négatif les Glasgow Rangers.
L’équipe italienne, bien qu’elle n’ait pas eu un très bon début de saison, a toujours le plus grand nom de tous ses adversaires. Sous la houlette de José Mourinho, dont le palmarès compte 26 trophées majeurs, dont deux victoires en Ligue des champions, elle s’est particulièrement bien comportée dans les coupes. Il a triomphé dans la Conference League l’avant-dernière saison et, ce printemps, il a disputé la finale de la Ligue Europa, qu’il a perdue aux tirs au but contre Séville.
Avec tout le respect que l’on doit à l’Argentin Paulo Dybala, souvent blessé, à un autre champion du monde qatari, Leandro Paredes, pilier de longue date du PSG, ou au géant belge Romelu Lukaku, c’est Mourinho qui attire le plus l’attention. L’entraîneur de son prochain adversaire, Jindřich Trpišovský, dont le modèle d’entraînement est par ailleurs Jürgen Klopp de Liverpool, lui voue également une admiration particulière.
Ce n’est pas un hasard si le manager du Slavia a voulu l’AS Roma au printemps dernier, lorsqu’il a atteint le huitième tour de l’ECL avec l’équipe de Séville. « Mourinho a tout mon respect. Nous parlons de l’un des entraîneurs les plus performants de l’histoire du football ». Trpišovský a déclaré lors d’une interview avec Deník il y a sept ans, alors qu’il était encore à la tête de Liberec.
L’équipe des Glasgow Rangers suscite des émotions contraires. Et c’est ainsi qu’il se pourrait bien que le Sparta ait les pouces des fans du Slavia lors de deux matches à l’automne. Le nom du grand club écossais suscite la haine. Cela vient du duel des huitièmes de finale de l’Europa League, au cours duquel deux cas se sont produits au printemps dernier.
Le premier – l’attaquant jamaïcain Kemar Roofe a brutalement donné un coup de pied à la tête d’Ondrej Kolar, le gardien du Slavia, lui causant non seulement une commotion cérébrale mais aussi une fracture de l’os frontal. Les problèmes psychologiques qui ont suivi ont failli coûter sa carrière à Kolář. « Je suis tombé en panne, on pourrait peut-être parler de syndrome d’épuisement professionnel, parce que j’ai admis certaines choses qui auraient pu se produire si… ». Cela m’a rattrapé, j’ai eu peur de me lancer dans certains combats. Ma femme m’a aidé à m’en sortir. Kolar s’est récemment confié dans une interview accordée à VBC Foot News.
Et le deuxième cas ? Glen Kamara et Ondrej Kudel. Le stoppeur slave s’est vu infliger une suspension de 10 matches par l’UEFA pour avoir prétendument agressé un milieu de terrain finlandais à la peau foncée, ce qui lui a valu de perdre le Championnat d’Europe. Cependant, une enquête civile sur l’affaire n’a pas permis de prouver l’existence d’un délit. Quelques mois plus tard, lors du match entre les Rangers et le Sparta, Kamara aurait été hué par le public de Letná.
Cependant, il n’y avait que des enfants en bas âge dans les tribunes à ce moment-là, en raison de la sanction de l’UEFA… Le Sparta a également été défendu par des politiciens tchèques à l’époque. Comme si Kamara avait un mauvais pressentiment d’une nouvelle visite en République tchèque, il a été transféré à Leeds la veille du tirage au sort.
Quoi qu’il en soit, Roofe est resté dans l’équipe et n’est pas le seul attaquant des Rangers dont les supporters tchèques se souviennent. D’autres sont l’ancien joueur du Slavia, Abdallah Sima, ou le Nigérian Cyriel Dessers, qui a aidé le Slavia à éliminer Feyenoord au printemps dernier en marquant deux buts lors du quart de finale retour de l’ECL.