La nouvelle saison de NHL est à nouveau à nos portes, et chez SportAmerica, nous ne la laissons pas passer inaperçue ! Le mardi 10 octobre, les Nashville Predators et le Tampa Bay Lightning ouvrent le bal en Floride à 23h30, heure néerlandaise. Au cours des 32 jours suivants, nous mettrons toutes les équipes à rude épreuve pour terminer, bien sûr, avec le champion en titre, les Vegas Golden Knights. Aujourd’hui, nous couvrons le 32-en-32 de la franchise la plus prospère de toutes, mais aussi d’une superpuissance déchue : les Canadiens de Montréal.
2022-2023 : TOUT SIMPLEMENT PAS ASSEZ BON
Cette année marque le 30e anniversaire de la dernière victoire d’un club canadien en Coupe Stanley. Depuis l’existence de la NHL, les Canadiens de Montréal – ils ont été les derniers en 1993 – ont remporté au moins une Coupe par décennie. Et bien plus souvent deux, trois ou même quatre. Le fier Bleu-Blanc-Rouge est aujourd’hui aux prises avec une sécheresse sans précédent dans le Québec du hockey. Mais la fin ne semble pas être en vue. Sous la direction de Martin St-Louis, les Canadiens ont terminé la saison dernière à la huitième et dernière place de la division Atlantique. Leurs 68 points étaient 12 de moins que les Red Wings de Détroit, qui ont terminé la saison à la septième place.
En 2021, cette franchise s’est encore inclinée en finale de la Coupe Stanley face au Lightning. Au cours de la saison écourtée par Covid, cela a en fait masqué les problèmes. Carey Price a pris l’équipe sur son dos, s’offrant presque le statut de héros. Après cette saison, Price et Shea Weber n’ont pas ou peu joué, et la barre a été changée. Sous la houlette du directeur général Kent Hughes, les étapes suivantes de la reconstruction nécessaire ont été franchies. St. Louis a bien fait tourner les jeunes, mais la régularité n’était pas encore au rendez-vous. Les défaites étaient fréquentes, mais les supporters voyaient régulièrement une équipe prête à se battre pour le club traditionnel. Et pour les autres. Le succès n’a pas été au rendez-vous, mais le club a pris des mesures importantes en vue d’un avenir plus fructueux.
HUGHES POSE LES FONDATIONS
Pour Kent Hughes, son poste actuel est relativement nouveau, mais en tant qu’observateur du monde des affaires, il n’est bien sûr pas étranger à ce monde. La veste de négociateur lui convenait parfaitement et il pouvait l’utiliser à bon escient en ce moment. La franchise était un véritable gâchis financier lorsqu’il a été nommé, mais les choses évoluent lentement mais sûrement dans la bonne direction. Sur la glace, les Habs redeviendront un facteur important d’ici quelques années.
Le terrain a déjà été préparé en engageant des joueurs comme Kirby Dach (jusqu’en 2026), Cole Caufield (2031) et le capitaine Nick Suzuki (2030) pour beaucoup plus longtemps. De ce trio, Suzuki est le seul à avoir joué 82 matchs la saison dernière. Dach a dû se contenter de 58 matchs, au cours desquels l’ancien Blackhawk a marqué 14 buts et 38 points. Caufield a été le meilleur tireur de Montréal avec 26 buts, mais une blessure à l’épaule l’a tenu à l’écart pendant une longue période. La bonne nouvelle pour les Canadiens est qu’ils auront récupéré avant le début de la nouvelle saison.
Ces blessures ne sont pas isolées. Le club avait d’abord recruté la sensation slovaque Juraj Slafkovsky lors du repêchage de 2022, mais malheureusement, la recrue arboricole a été victime d’une blessure aux ligaments inférieurs. Non seulement Slafkovsky a manqué une grande partie de la saison, mais la blessure a été particulièrement gênante pour son développement. Après tout, on s’attend à ce qu’il réalise de grandes performances à Montréal. Et si l’on se souvient encore des images des Jeux d’hiver, ce n’est pas injustifié.
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On attendait aussi beaucoup de Jonathan Drouin, mais après six années très décevantes, il a quitté Montréal pour le Colorado. Mike Hoffman, la trentaine, a montré qu’il n’était plus le buteur d’antan des Habs. Il a fait partie de l’échange autour d’Erik Karlsson et va maintenant tenter sa chance à San Jose. Du coup, Brendan Gallagher (31 ans) et Joel Armia (30 ans) sont désormais les seuls trentenaires restants dans les lignes offensives. Kent Hughes donne donc clairement la parole à la jeunesse.
DÉFENSE SHAKY
Sur le plan offensif, l’équipe n’a pas été à son meilleur avec une 26e place sur 32 équipes. Mais c’est en défense que le bât blesse le plus. L’an dernier, quatre équipes de la LNH ont compté plus de 300 buts contre, et Montréal est l’une d’entre elles. Là encore, l’infirmerie peut servir d’excuse. Des jeunes comme Kaiden Guhle et Arber Xhekaj ont manqué des matches, tout comme le plus expérimenté Mike Matheson.
L’âge des blueliners joue également un rôle. Tout le monde sait que les jeunes joueurs peuvent encore faire des erreurs. Ils apprendront de ces erreurs si tout va bien, mais avant d’en arriver là, ils auront des difficultés pendant un certain temps. Ces nombreux buts contre ne sont pas non plus surprenants quand on voit que Montréal a accordé le plus grand nombre d’occasions en danger après Anaheim. La question est de savoir si les choses vont s’améliorer la saison prochaine, car Hughes n’a pas renforcé ses troupes sur le plan défensif. Il espère que Guhle, l’ancien premier choix, parviendra à se développer et que d’autres talents seront prêts à jouer les premiers rôles dans un avenir proche.
REVERRONS-NOUS PRICE ?
Nous avons gardé le principal point de douleur pour la fin. Carey Price, dont le nom a déjà été évoqué, est un héros à Montréal et l’un des meilleurs gardiens de sa génération. Même si son contrat court encore jusqu’en 2026, il ne faut pas exclure la possibilité que Price ait déjà joué son dernier match. Après la finale perdue de la Coupe Stanley, il est atteint dans sa santé physique et mentale. Lors de la draft, la franchise l’a impliqué dans le choix du premier tour, mais avec le recul, ce n’était pas la meilleure idée. L’intention était bonne, mais le moment où Carey Price n’a pas pu trouver le nom de David Reinbacher a été particulièrement douloureux.
La saison dernière, les départs ont été partagés entre Jake Allen, maintenant âgé de 33 ans, et Sam Montembeault, sept ans plus jeune. Allen a connu sept années raisonnablement bonnes à St. Louis si l’on en juge par sa moyenne d’arrêts de .913, mais en tant que Canadien, c’est un peu exagéré. Le gardien alterne les bonnes performances avec les médiocres et puisque la même chose était vraie pour Montembeault, il n’est pas surprenant que Hughes soit venu avec Casey DeSmith cet été.
Reste à savoir si l’Américain de 32 ans est la réponse à toutes les questions. Cependant, s’il s’adapte, l’ancien Pingouin pourrait être d’une grande valeur dans cette équipe. Après cinq ans à Pittsburgh, son pourcentage moyen d’arrêts est de .912 et il peut se targuer d’une moyenne d’arrêts de 2,81. Quoi qu’il en soit, c’est mieux que ce qu’ont fait Allen et Montembeault l’année dernière.
PRÉDICTION 2023-2024 : LA PATIENCE SERA RÉCOMPENSÉE PLUS TARD
Nous avons commencé cet aperçu par un regard sur le passé, et c’est exactement ce que les fans des Candiens doivent attendre avec impatience. L’avenir semble vraiment radieux à Montréal, mais leur franchise préférée est encore à quelques années d’un succès possible. En 2023-2024, les buts devront à nouveau être marqués par Nick Suzuki, Cole Caufield, Kirby Dach et Josh Anderson. Juraj Slafkovsky est de retour, mais son développement est malheureusement resté au point mort en raison de sa blessure. Sur le plan offensif, l’équipe a fait une acquisition intéressante en la personne d’Alex Newhook. Ce centre de 22 ans a remporté la Coupe avec l’Avalanche en 2022 et aura l’occasion de se montrer davantage à Montréal.
La défense donnera à l’entraîneur Marin St. Louis un nouveau mal de tête. Un grand talent comme Guhle porte le poids de la saison dernière, mais à 21 ans, il est encore très jeune. Les Canadiens ont repêché David Reinbacher, 18 ans, cinquième au total lors de la dernière séance de sélection. Un grand talent, mais qui n’est pas encore prêt pour la LNH. Après le départ de Joel Edmundsson (pour Washington), Matheson et David Savard devront faire preuve d’encore plus de leadership. Ils devront être les poignées que les talents recherchent.
Dans la division Atlantique, des équipes comme Buffalo, Detroit et Ottawa vont frapper à la porte dans un avenir prévisible, tandis que des équipes comme Boston et Tampa Bay ont des effectifs relativement vieux et devraient lentement mais sûrement commencer à penser à une reconstruction. Montréal se situe un peu entre les deux. Les Canadiens savent que certaines équipes sont plus avancées dans leur développement, mais qu’ils ont probablement connu les années les plus difficiles. Encore un peu de patience et la partie francophone du Canada pourra à nouveau rêver des séries éliminatoires. Mais pas tout de suite.