La nouvelle saison de NHL est à nouveau à nos portes, et chez SportAmerica, nous ne la laissons pas passer inaperçue ! Le mardi 10 octobre, les Nashville Predators et les Tampa Bay Lightning ouvrent le bal en Floride à 23h30, heure néerlandaise. Au cours des 32 jours suivants, nous mettrons toutes les équipes à rude épreuve pour terminer, bien sûr, avec le champion en titre, les Vegas Golden Knights. Aujourd’hui, dans le 32-en-32, nous couvrons la franchise qui a connu la dernière véritable dynastie de la Ligue nationale de hockey : les Islanders de New York.
2022-2023 : LES RÊVES À NOUVEAU DÉÇUS
Barry Trotz a dû quitter ses fonctions après que les Islanders ont manqué les play-offs en 2022. Il fallait un nouveau son dans le vestiaire, mais à quel point ce son est-il nouveau lorsque vous nommez Lane Lambert pour lui succéder ? Lambert a été l’assistant de Trotz pendant de nombreuses années et est arrivé seul pour la première fois. Le nouvel entraîneur a réussi à se qualifier pour les play-offs avec les Isles. Il s’en est fallu de peu. Au premier tour, les Isles ont tenté de donner du fil à retordre aux Hurricanes, mais après six matches, ils se sont tout de même inclinés. Ce n’est pas une mauvaise performance, mais ils en attendaient plus.
Lou Lamoriello voyait son équipe comme un prétendant à la Conférence de l’Est. En 2020 et 2021, les Islanders étaient sur le point d’atteindre la finale de la Coupe Stanley et le directeur général était d’avis que le chemin n’était pas encore tout tracé. Cependant, Lamoriello avait oublié qu’il faut des buts pour gagner des matchs et que la capacité de marquer a fait défaut plus d’une fois la saison dernière. L’arrivée de Bo Horvat était une bonne chose, mais lorsque Mathew Barzal s’est blessé peu de temps après, Lamoriello et les Islanders sont revenus à la case départ. C’est donc principalement grâce à la défense – et aux gardiens en particulier – que la saison a duré plus de 82 matches.
MANQUE DE CAPACITÉ À MARQUER DES BUTS
Dans une équipe qui peut s’appuyer sur une excellente défense, l’attaque risque parfois de faire figure d’outsider. Si vous étiez dernier sur la ligne de gauche de la ligue sur le plan offensif en 2018, on peut dire sans risque de se tromper que c’est votre point faible. La capacité à marquer est en panne à Long Island depuis des années et 2022-2023 n’a donc pas dérogé à la règle. Brock Nelson pouvait se satisfaire de ses 36 buts et 39 passes. Jamais auparavant le joueur de 31 ans n’avait récolté autant de points dans sa carrière.
Mathew Barzal est sans aucun doute le meilleur joueur de l’équipe, mais il a eu du mal à trouver le chemin des filets la saison dernière. L’ancien premier choix n’a pas marqué son premier but avant le 19 novembre et est resté bloqué à 14 buts. Anders Lee et Zach Parise sont les seuls joueurs à avoir dépassé les 20 buts après Nelson. Dans le cas de Lee, le compteur s’est arrêté à 28. Avec 21 buts, Parise, aujourd’hui âgé de 39 ans, a montré qu’il pouvait encore être utile dans la LNH. Jusqu’à présent, cette candidature ouverte n’a pas fonctionné, puisque Parise est toujours sans club depuis que son contrat avec les Islanders n’a pas été renouvelé.
HORVAT À LA RESCOUSSE ?
Son nom a été lâché depuis un moment, mais avec Bo Horvat, les Islanders espèrent remédier à leurs problèmes offensifs. Le joueur de centre a retrouvé son sens du but à Vancouver ces dernières années et devrait former un duo dynamique avec Barzal. Le Batman et le Robin de Long Island pouvaient en effet se retrouver au bon moment, mais la blessure de Barzal a été une grosse affaire pour toutes les parties. Un Barzal en forme et la présence d’Horvat dès le départ devraient faire du bien au club.
Pierre Engvall est un joueur qu’ils considèrent également comme un bon joueur. L’ailier suédois a été transféré avant la date limite des échanges par les Maple Leafs, qui ne l’ont utilisé qu’au septième tour en 2014. Engvall n’est pas une machine à marquer des buts comme l’est Horvat, mais un entraîneur peut toujours compter sur lui. Mais on peut aussi se demander si cela vaut un contrat de sept ans d’une valeur de 3 millions de dollars par an.
Pour le reste, l’attaque se compose essentiellement de joueurs qui ont fait leurs preuves depuis longtemps. Vous pouvez envoyer Kyle Palmieri faire une course, la quatrième ligne avec Cal Clutterbuck, Matt Martin et Casey Cizikas existe depuis des années et Jean-Gabriel Pageau est également très bon dans les bons jours. Malheureusement pour Lamoriello et les Islanders, ces quatre joueurs ont déjà dépassé les 30 ans. Il y a donc de fortes chances que leurs meilleures années soient déjà derrière eux.
LA DÉFENSE EST COMME UNE MAISON
La force des Islanders réside indéniablement dans la défense. Et contrairement à la partie offensive, les blueliners sont généralement encore assez jeunes. Adam Pelech et Ryan Pulock formeront comme toujours la première paire défensive. Lane Lambert sait qu’il ne faut pas attendre grand-chose de ce duo sur le plan offensif, mais il ne s’énerve pas non plus lorsqu’il est confronté à un grand nom. Les deux ont excellé, en particulier lors de l’année 2021 écourtée par le Covid-19.
Pour plus de créativité en défense, nous avons besoin de « la deuxième paire défensive ». Pas le dur à cuire Alexander Romanov. Le Russe vient de se remettre d’une blessure et est impatient de frapper à nouveau ses adversaires contre la planche. Son pote Noah Dobson, en revanche, a un rôle important à jouer. Le plus important est et reste d’arrêter les buts, bien sûr, mais Dobson doit aussi voir le powerplay des Islanders s’animer. Avec un taux de 15,77 %, il a été extrêmement faible la saison dernière. Seuls les Flyers et les Ducks ont fait encore moins bien en supériorité numérique.
Sebastian Aho et Scott Mayfield complètent la défense, ce dernier ayant prolongé son contrat le 1er juillet jusqu’à l’été 2030. Lamoriello n’a donc pas encore cessé d’accorder des contrats à long terme aux joueurs un peu plus âgés, puisque Mayfield a lui aussi dépassé la trentaine.
MURS RUSSIENS
Nous arrivons ensuite à la véritable force de ces Islanders de New York. Avec Ilya Sorokin et Semyon Varlamov, la franchise possède l’un des meilleurs tandems entre les poteaux. Si ce n’est le meilleur. La saison dernière, seuls Linus Ullmark et Jeremy Swayman des Bruins ont surpassé les deux Russes de Long Island. À Boston, ils ont enregistré un pourcentage d’arrêts combiné de .929, tandis que Varlamov et Sorokin ont atteint .915. Sorokin, le plus jeune des deux, a gardé le zéro à six reprises, en tête de la NHL.
Comme Scott Mayfield, Sorokin, 28 ans, a également signé un nouveau contrat le 1er juillet. Le Russe restera donc lié aux New York Islanders jusqu’à l’été 2032 pour un salaire mirobolant de plus de 8 millions de dollars par an. Sorokin est donc l’un des sept joueurs de cette liste qui resteront fixes au moins jusqu’en 2030. Varlamov est encore sous contrat jusqu’en 2027, année où il aura 39 ans.
2023-2024 : DE JUSTESSE… OU DE JUSTESSE POUR LES PLAYOFFS
Les Islanders peuvent à nouveau compter sur une ligne bleue plus que solide en 2023-2024 et donc sur deux gardiens de premier plan, Sorokin et Varlamov. Cette combinaison fait des Isles une équipe difficile à battre pour tous les adversaires. Il y a donc de fortes chances qu’ils figurent à nouveau parmi les meilleures équipes de la LNH dans toutes les statistiques défensives. Pour un entraîneur, c’est une bonne chose et Lane Lambert peut également s’en servir pour jeter les bases d’un éventuel succès.
La réussite de cette saison dépend principalement des deux grands hommes de l’attaque. Horvat et Barzal ont semblé avoir une certaine alchimie la saison dernière, mais le partenariat n’est encore que provisoire. Il serait également utile que le jeu de puissance s’améliore un peu, ce qui confère un rôle important à Noah Dobson, le quarterback de ce jeu de puissance. Si tout cela se met en place, les Islanders pourraient frapper à la porte de la post-saison cette saison encore.
Cependant, ils ne doivent pas fermer les yeux sur la réalité. L’effectif des Islanders était déjà l’un des plus âgés de la LNH en 2022-2023 et il n’a pas rajeuni. Dans le même temps, la concurrence s’est améliorée. Lambert et ses troupes expérimentées ne peuvent donc guère se permettre de dérapages, car des équipes comme Detroit, Ottawa et Buffalo sont prêtes à leur ravir leur place sur le rocher des singes.