Vous connaissez l’histoire de l’entraîneur qui est allé à Columbus ? Avant même le début du camp d’entraînement, les Columbus Blue Jackets ont dû dire au revoir à Mike Babcock. Le comportement de l’ancien entraîneur des Red Wings était déjà scruté à la loupe, mais apparemment Babcock n’a pas appris de ses erreurs. L’organisation a réagi rapidement en nommant l’assistant Pascal Vincent pour lui succéder.
BABCOCK DÉMISSIONNE DES BLUE JACKETS
Tout a commencé au printemps. Des rumeurs circulaient selon lesquelles les Columbus Blue Jackets voulaient donner à l’entraîneur Mike Babcock une nouvelle chance en NHL. Le Babcock qui avait été évincé avec fracas chez les Maple Leafs et qui n’était certainement pas apprécié à Détroit. Dans le cas de ce dernier club, cependant, il a fait du bon travail, puisque Babcock a mené les Wings à la Coupe Stanley en 2008. Et un an plus tard, à la finale de la Coupe Stanley.
Personne ne doute non plus de ses qualités d’entraîneur. C’est la personne qu’était Babcock qui a fait sourciller les Blue Jackets lorsqu’ils l’ont recruté. L’ancien joueur Johan Franzen a déclaré dans une interview que Babcock était « la personne la plus horrible » avec laquelle il ait jamais travaillé. Il suffit de taper les termes « Mike Babcock » et « Mitch Marner » sur Google pour comprendre pourquoi ils préfèrent le voir partir plutôt que venir à Toronto.
À Toronto, ils ont fait leurs adieux à Babcock en 2019-2020 après 23 matchs. Après cela, l’homme qui a mené le Canada à l’or olympique à Vancouver en 2010 est devenu relativement discret. Jusqu’à ce que l’on apprenne, au début de l’année, que Columbus souhaitait le nommer. Au sein de la NHL, la nouvelle a été accueillie avec surprise, mais tous les suiveurs savaient également que Babcock avait beaucoup de temps pour travailler sur lui-même. L’homme a maintenant 60 ans et on pourrait penser qu’il a appris de ses erreurs. Des erreurs qu’il a d’ailleurs lui-même reconnues.
CHOIX CURIEUX
La nomination définitive a eu lieu le 1er juillet, mais moins de trois mois se sont écoulés et l’ère Babcock est déjà terminée à Columbus. Ce vieux renard ne semble pas avoir oublié ses frasques. En podcast Les Chiclets crachés a fait passer la semaine dernière que Babcock violait la vie privée de ses joueurs. L’entraîneur voulait voir les photos de leurs téléphones. Selon ses propres termes, il voulait savoir « à quel genre de personnes » Babcock avait affaire. Cette information a été divulguée et une chose en a entraîné une autre dans cette affaire également.
Dans un premier temps, Jarmo Kekalainen a défendu son tout nouvel entraîneur principal, mais le directeur général s’est également rendu compte que cette attitude n’était pas tenable. Pas avec les antécédents de Babcock. Le week-end dernier, l’entraîneur n’a donc eu d’autre choix que de démissionner. Principalement pour éviter le pire. De leur côté, les Blue Jackets ont dû l’accepter et en ont parlé lors d’une conférence de presse lundi.
John Davidson, président des opérations hockey, et Kekalainen se sont tendus la main lors de cette conférence de presse. Les deux responsables ont souligné qu’ils n’avaient pas pris la décision de nommer Babcock du jour au lendemain. Il a également été demandé au GM s’il souhaitait montrer ses photos à Babcock, mais Kekalainen ne cherchait pas à le faire lui-même. Comme Davidson, cependant, il pouvait comprendre les joueurs qui avaient des difficultés à cet égard. Et ils savaient aussi que cela pouvait commencer à avoir un impact négatif.   ;
BREAKING
Son passé et sa réputation ont eu raison de Babcock. Pendant seulement 11 semaines, il a fait partie du personnel des Blue Jackets et, sans avoir dirigé une seule séance d’entraînement, il était déjà au chômage chez lui. Pour Babcock, le temps de la NHL semble désormais définitivement révolu. Mais on ne sait jamais. Kekalainen et Davidson ont changé de vitesse à la vitesse de l’éclair et ont promu Pascal Vincent d’assistant à entraîneur principal. Pour Vincent, âgé de presque 52 ans, il s’agira de son premier poste d’entraîneur principal au plus haut niveau. Il a déjà acquis de l’expérience en tant qu’assistant au cours des dernières années et a effectué de nombreuses heures de vol dans les ligues mineures.
La nomination de Vincent est un pari de l’organisation. Comme ce fut le cas avec Babcock. Vincent, qui a presque 52 ans, a été assistant dans la LHJMQ à l’âge de 20 ans, mais n’a pas encore gagné ses galons dans la LNH. Kekalainen et Davidson ne peuvent pas se permettre une deuxième erreur de jeu. On peut d’ailleurs se demander s’il existe encore un soutien pour ce duo. Les joueurs préfèrent apparemment faire part de leurs problèmes aux médias plutôt que de les signaler au directeur général. Après tout, c’est un podcast qui a révélé les problèmes.
ATELIER
Ce n’est pas la première fois que le modus operandi de Kekalainen est remis en question. En 2021, le GM a conclu un accord avec les Jets de Winnipeg dans lequel Patrik Laine a rejoint Columbus et Pierre-Luc Dubois s’est retrouvé à Winnipeg. Les deux joueurs n’étaient pas satisfaits de leur club et cette solution était idéale. Plus tard, on a compris pourquoi Dubois était mécontent à Columbus. À l’époque, il souhaitait rejoindre Montréal, mais Kekalainen avait l’impression de travailler contre lui. Dubois refuse toujours de jouer pour les Blue Jackets. Il s’est retrouvé au Canada à l’époque, mais pas à Montréal, comme il le souhaitait.
Cette semaine, la plupart des équipes entament leur camp d’entraînement et Columbus restera dans l’incertitude pendant un certain temps. L’organisation s’est mise dans le pétrin, ce n’est donc pas une question d’effectif en apparence, mais surtout de choix de gestion. Il appartient maintenant à des joueurs comme Johnny Gaudreau, Zach Werenski, Adam Fantilli et Boone Jenner de ramener rapidement l’attention sur la glace.