Nouvelles destinations pour la saison à venir : Molenbeek, en Belgique, à la recherche d’Eden Hazard

Soumia

Nouvelles destinations de la saison à venir : le Molenbeek belge chasse Eden Hazard

Après 21 ans, Molenbeek revient dans le championnat belge. Le club bruxellois n’a été absent aussi longtemps que parce qu’il a fait faillite et a disparu de la carte en 2002. Il ne l’a été que pendant 13 ans, avant qu’un groupe de passionnés ne lui redonne vie en rachetant sa licence vacante. Aujourd’hui, Molenbeek a un propriétaire américain et, avant son retour, attire la star Eden Hazard, qui cherche désespérément à se faire un nom après un prêt raté au Real Madrid.

Histoire

L’histoire du club est plutôt alambiquée, car il y a eu plusieurs fusions et scissions au fil des décennies, les clubs se construisant les uns les autres de différentes manières, si bien qu’aujourd’hui, les historiens de la Fédération belge de football recensent quatre organisations sous la bannière du RWDM. La principale est la section qui a fusionné en 1973 avec le célèbre Daring Club de Bruxelles, la deuxième plus ancienne association de football du pays.

Cette fusion était due à une faible fréquentation, un problème qui a été résolu dès les saisons suivantes. Au cours de cette dernière, après la fusion, les Rouge et Noir deviennent champions de Belgique et, dans les années 1970, ils participent à la Coupe d’Europe pendant six saisons consécutives. L’équipe comptait dans ses rangs le grand Danois Morten Olsen ou le boulet de canon néerlandais Johan Boskamp.

Mais une mauvaise gestion mène le club à la ruine. Tout d’abord, il a dû vendre de manière ignominieuse la plupart de ses stars au rival Anderlecht (les stades des deux rivaux ne sont séparés que par trois kilomètres) et les problèmes se sont répétés au début du millénaire. La direction a fait faillite et Molenbeek a mis la clé sous la porte.

Son histoire rappelle beaucoup la renaissance de l’Union allemande de Berlin ou des Bohémiens de Prague. Les supporters fidèles n’ont pas laissé tomber le club. En 2015, ils ont acheté le club amateur Standaard Wetteren, lui ont donné une licence Molenbeek gratuite et la nouvelle équipe a pu participer à la quatrième plus haute compétition.

Présent

C’était à l’époque où le quartier de la banlieue de Bruxelles dont l’équipe porte le nom attirait l’attention du monde entier en tant que cellule de radicaux islamistes. Mais il attirait également l’attention en raison de son destin footballistique. Lorsque le Racing a été promu en deuxième division et s’est battu pour la promotion l’année précédente, il a été racheté par l’homme d’affaires américain John Textor. Il a ajouté une nouvelle pièce à une collection qui comprend des participations importantes dans l’Olympique lyonnais, Crystal Palace et Botafogo.

L’année suivante, le club accède à l’élite. Molenbeek remportait la saison régulière avec trois points d’avance sur Beveren, et bien que son poursuivant réduise l’écart à un seul point lors du play-off de promotion à 10 tours, Molenbeek défendait sa courte avance.

Le lien avec le propriétaire du club est parfaitement illustré par le cas du nouvel entraîneur de l’équipe, le Brésilien Cacapa. L’ancien défenseur de Lyon a été nommé entraîneur intérimaire de Botafogo à la fin du mois de juin, avant de quitter le club après quatre matches et de signer un contrat en Belgique mardi.

Cadre

La direction propose également un contrat à Eden Hazard, qui souhaite relancer sa carrière, en perte de vitesse ces dernières années. Selon le journal L’Équipe, il dispose de deux offres, la seconde émanant de la MLS américaine. L’un de ses trois jeunes frères, Kylian, qui a déjà tenté sa chance à Chelsea, s’exprime également à Molenbeek.

La direction a déjà fait venir le milieu défensif japonais Shuto Abe cet été, ou l’arrière gauche brésilien Abner Felipe, qui a représenté son pays jusqu’à la sélection des jeunes de 20 ans. Mais il s’est ensuite blessé trois fois au genou et sa carrière prévue au Real Madrid n’a rien donné. Il a même voulu prendre sa retraite, mais Zinedine Zidane, alors entraîneur de la réserve du Ballet blanc, l’en a dissuadé. Aujourd’hui, le championnat belge, qui débute aujourd’hui, peut profiter de ses talents.